mardi 15 avril 2014

4 - L'installation 2

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Revenons à l'installation d'Ubuntu, et plus précisément à l'étape 4, celle du partitionnement.
La fenêtre de la figure suivante vous propose plusieurs options dans le cas où Windows est déjà installé.
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Le partitionnement
  • Installer les deux côte à côte : Ubuntu va se faire automatiquement de la place sur votre disque dur et créer les partitions pour vous. C'est la solution la plus simple que vous devriez choisir si vous ne voulez pas entrer dans les détails. En revanche, vous n'aurez pas de partition spéciale pour les documents dans ce mode-ci.
  • En bas de la fenêtre, vous pouvez déplacer le curseur pour décider de l'espace que vous attribuez à Windows et à Ubuntu.
  • Tout effacer et utiliser le disque entier : tout le disque sera formaté, partition Windows comprise. Ne faites cela que si vous voulez supprimer Windows ! Ubuntu sera installé sur l'ensemble du disque dur.
  • Définir les partitions manuellement (avancé) : choisissez cette option si vous voulez créer vous-mêmes les partitions. C'est plus complexe mais cela vous donnera plus de choix.
En résumé : si vous voulez aller vite et faire simple, choisissez l'option « Installer les deux côte à côte ». Je vous le conseille si vous n'avez pas envie d'y passer trop de temps.
Sinon, choisissez le mode manuel : nous allons découvrir ci-dessous comment celui-ci fonctionne.

Le partitionnement manuel

Je vais supposer que vous procédez à un partitionnement manuel, et donc vous montrer pas à pas comment ça fonctionne avec l'outil de partitionnement présent dans le gestionnaire d'installation d'Ubuntu. Mais avant cela, il faut que je vous fasse découvrir comment sont nommées les partitions du disque !

À propos du nom des disques

Si vous avez un seul disque dur sur votre ordinateur, pas de problème, vous ne risquez pas de vous tromper. Toutefois, si par hasard vous avez plusieurs disques, je pense que vous apprécierez que je vous explique comment les disques durs sont nommés sous Linux.
En effet, c'est très différent de Windows où l'on a l'habitude des sempiternels C:D:E:, etc.
On va découvrir les noms des disques sous Linux avec un exemple : hda.
  • h : la première lettre indique si le disque est de type IDE ou SCSI (un type de connexion différent à la carte mère). S'il est de type IDE, la lettre est un « h », si c'est un SCSI (ou un S-ATA), la lettre est un « s ».
  • d : cette lettre ne change pas.
  • a : c'est cette lettre qui indique les différents disques durs. hda représente le premier disque dur IDE, hdb le second, hdc le troisième, etc.
Lorsque l'on crée des partitions, on ajoute généralement un chiffre représentant le numéro de la partition. Ainsi, si on a trois partitions sur notre disque hda, elles seront nommées hda1hda2hda3

L'outil de partitionnement manuel

Revenons à notre installation d'Ubuntu. Si vous avez choisi le partitionnement manuel, vous devriez voir l'écran de la figure suivante.
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Le partitionnement manuel
Sur la première ligne, vous avez le nom du disque dur : /dev/sda. C'est donc le disque dur sda. Comme je n'ai qu'un seul disque dur, il est facile à reconnaître.
En dessous, on voit les partitions que contient le disque. Ici, il y en a une seule (qui correspond à Windows).
Actuellement, j'ai une partition nommée sda1 car, comme je vous l'ai expliqué un peu plus haut, les partitions sont numérotées. Quand on va rajouter des partitions, vous allez voir qu'elles vont s'appelersda2sda3, etc.
Cette partition est de type NTFS, le système de fichiers de Windows. C'est donc la partition utilisée par Windows, et c'est là que Windows est installé.

Étape 1 : réduire la taille de la partition Windows

La première étape consiste à limiter l'espace dédié à Windows pour faire de la place pour Ubuntu.
Sélectionnez la partition Windows en cliquant dessus (/dev/sda1 de type NTFS dans mon cas), puis cliquez sur le bouton « Modifier ». Dans la fenêtre qui s'ouvre, vous pourrez modifier la taille de la partition en entrant une nouvelle taille, plus petite, dans le premier champ, puis en cliquant sur « Valider » (figure suivante).
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Redimensionnement de la partition Windows
La taille est exprimée en Mo.
1 000 Mo font environ 1 Go. Indiquez la taille que vous souhaitez laisser à Windows.
C'est à ce moment-là que la défragmentation se révèle utile. Comme toutes les données ont été groupées au même endroit, ça évite que certains fichiers égarés soient accidentellement supprimés. Ce serait un tantinet ballot, avouez.
Vous devriez alors avoir de l'espace libre, comme sur la figure suivante.
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Un espace est libéré

Étape 2 : créer une partition pour installer Ubuntu

Ubuntu vous propose de créer deux types de partitions :
  • primaire : c'est la partition de base, classique, on ne peut en créer que quatre par disque ;
  • logique : c'est un type de partition qui peut contenir de nombreuses sous-partitions. Celle-ci n'est pas limitée en nombre, à la différence de la partition primaire.
Cliquez sur la partition libre du disque dur, puis sur le bouton « Nouvelle table de partition… » en bas.
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Création de la partition Ubuntu
Dans la fenêtre qui s'ouvre (figure suivante), je vous invite à créer une partition « Primaire », de la taille que vous voulez, qui servira à installer Ubuntu ainsi que de futurs programmes. Indiquez au moins 3 ou 4 Go.
Laissez « Emplacement de la nouvelle partition : Début » pour que la partition soit créée au début de l'espace libre.
Choisissez le système de fichiers ext4.
Enfin, choisissez le point de montage /. Je n'entrerai pas dans le détail du point de montage, il est trop tôt pour vous expliquer cela, mais sachez qu'en gros il permet d'indiquer le dossier dans lequel la partition sera créée (/ étant le dossier racine, un peu comme C:\ sous Windows).
Validez. La fenêtre principale se met à jour avec les nouvelles informations.

Étape 3 : créer une partition pour les documents

Cliquez à nouveau sur l'espace libre et rajoutez une nouvelle partition de la même manière (figure suivante).
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Création de la partition des documents
Cette fois, vous pouvez créer une partition bien plus grande. Ce sera la partition où vous stockerez vos documents, un peu comme le « Mes documents » de Windows qui est souvent vite rempli de musiques et de films gourmands en espace disque.
Choisissez la taille que vous voulez pour cette partition, mais veillez à laisser à peu près 1 Go (environ 1 000 Mo) de libre sur votre disque pour que l'on puisse créer une dernière partition après.
Choisissez là encore le système de fichiers ext4.
Pour le point de montage, choisissez /home (c'est le dossier « Mes documents » équivalent de Linux).

Étape 4 : créer une partition pour le swap

Il faut enfin créer une partition d'environ 1 Go appelée « swap ». C'est une partition un peu spéciale dont je ne vous ai pas parlé jusqu'ici pour ne pas vous embrouiller.
Pour faire simple, il s'agit d'une extension de la mémoire vive sur votre disque dur. Lorsque votre mémoire vive est pleine, Linux continue à fonctionner mais passe par le disque dur, grâce à la partition « swap ».
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Création de la partition swap
Laissez tout l'espace libre restant pour cette partition, mais sachez que ça ne sert à rien qu'elle fasse plus d'1 Go en général.
Surtout, pensez à sélectionner le type « swap » (figure suivante). Vous n'aurez pas besoin de préciser de point de montage, contrairement aux autres fois.

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